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Renault se sépare de Caterham mais confirme son engagement pour Alpine

Renault et Caterham rompent leurs fiançailles mais le constructeur français confirme son engagement dans son usine de Dieppe où seront produites les nouvelles Alpine.

Dieppe et sa région sont désormais rassurées. Renault a annoncé hier qu’il possédait dorénavant la totalité du capital de la Société des automobiles Alpine-Caterham après avoir racheté les parts détenues par son partenaire britannique. C’est donc la fin de la très courte aventure entre les deux entreprises. Elle avait débuté en novembre 2012 et avait été portée sur les fonts baptismaux par Carlos Ghosn, le PDG de Renault, et Tony Fernandes, le président de Caterham. Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, avait alors salué « l’acte de confiance » du groupe britannique à l’endroit du territoire français. Dédiée aux modèles sportifs du constructeur français, l’usine de Dieppe devait produire certains modèles de la marque d’outre-Manche.

« Une nouvelle prometteuse »

Conséquence directe : la société commune abandonne le nom de Caterham et devient, ce mois-ci, la Société des automobiles Alpine. Renault, détenteur à 100 % du capital, « poursuivra seul le développement de son propre véhicule Alpine pour un lancement commercial en 2016, tel que prévu initialement ». « De son côté, poursuit un communiqué commun des deux constructeurs, le groupe Caterham a également pour projet de poursuivre son véhicule sportif ».

La fin de ce partenariat ne devrait pas avoir d’effets pour les quelque trois cents salariés spécialisés dans les petites séries ; ils produiront, outre l’Alpine, la version sportive de la Clio IV. « Nous saluons cette nouvelle prometteuse pour les trois cents salariés de Dieppe, tous les emplois indirects associés dans le bassin d’emploi mais aussi pour l’ensemble de la filière automobile haut-normande. Bien que la coopération entre Renault et Caterham soit finie, expliquent Nicolas Mayer-Rossignol, le président du conseil régional de Haute-Normandie, et Sandrine Hurel, députée PS, l’aventure Alpine doit se poursuivre à Dieppe. L’excellence des savoir-faire des salariés dieppois, ainsi que la forte mobilisation de la Région mais aussi des élus locaux sont récompensés ». Pas de triomphalisme pour autant : « Nous resterons vigilants jusqu’à ce que le projet devienne réalité en 2016 avec une priorité, l’emploi », indiquent les deux élus.

Pour Sébastien Jumel, le maire PCF de Dieppe, « ces bonnes nouvelles valident une fois de plus le savoir-faire des salariés, en même temps qu’elles consolident l’implantation de l’usine Alpine à Dieppe et ouvrent des perspectives nouvelles en matière de création d’emplois ». Selon lui, la carrosserie et le châssis du futur véhicule « seront bien assemblés à Dieppe ». « Ce qui constitue une reconnaissance du savoir-faire de l’ensemble des équipes de l’usine dieppoise et l’assurance de nouvelles créations d’emploi. Des emplois qui devront s’adosser à des offres de formation adaptées, ce qui renforce la nécessité de préserver celles qui sont dispensées aux lycées de l’Émulation et de Neruda et d’en développer de nouvelles », explique le maire de Dieppe, qui rappelle, au passage, que sa Ville « a cédé à l’euro symbolique une partie des terrains Thoumyre (évaluées à plus de 800 000 euros) pour le développement du site ».

Source : Paris-Normandie - ST. S. - 11/06/2014