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Le parc éolien en mer Dieppe/Le Tréport est lancé

Éolien en mer. Exit le parc dit « des Deux-Côtes ». C’est le futur parc baptisé « Dieppe/Le Tréport » qui a été présenté au casino mardi. Un projet de 2 milliards d’euros qui devrait être exploitable en 2021.

En 2021, soixante-deux éoliennes auront poussé au large de Dieppe et du Tréport. Après l’attribution de l’autorisation de construction du parc éolien en mer de Dieppe/Le Tréport au consortium emmené par GDF-Suez, c’est Claude Midi, chef de développement du projet - et de celui de Noirmoutier - qui est venu présenter le dossier au casino de Dieppe, en présence de Christophe Leblanc, son collaborateur local chargé de la concertation. Lequel disposera très prochainement d’un bureau et de trois autres employés (pour les associations, l’emploi/formation et la pêche) au centre d’affaires de l’ancienne gare maritime.

Car on passe, en cette rentrée, à la première phase active du projet dont le calendrier a été l’un des premiers points développés par Claude Midi. À partir de maintenant et pour deux ans, ce sera la phase de « levée de risques » : « C’est-à-dire être capable de confirmer, par des études de faisabilité, techniques et sociétales, le contenu de notre projet. » Qui pourra donc être amendé suite à cette ère « de concertation ». Les études techniques viendront « alimenter l’étude d’impact pour identifier les conséquences du projet sur les éléments préexistants. À partir du dossier sur les impacts, on verra comment prévenir, réduire ou compenser ces impacts, tant sur terre que sur mer ». Pour ce faire, l’équipe locale ira à la rencontre des riverains, des pêcheurs (lire ci-dessous), des acteurs du tourisme, etc. À l’ordre du jour également pendant ces deux ans : « La vérification de l’éventuelle présence d’engins explosifs au fond de la mer », mais aussi « des forages, sûrement sept, pour voir comment réagit le sous-sol en profondeur ». Là aussi, le choix des fondations, du positionnement des éoliennes ou des câbles pourrait être remis en cause à la lumière de ces données. Sur la partie environnementale, les études se pencheront sur « les grands mammifères marins, les poissons, les oiseaux, les chauves-souris avec des experts scientifiques ».

Ces prochaines semaines, GDF-Suez saisira la Commission nationale du débat public, qui se prononcera sur le type de concertation à lancer pour « ce projet d’ampleur ».

Quel débat public ?

Va-t-on vers de nouvelles réunions publiques, comme celles qui s’étaient déjà tenues il y a plusieurs mois pour un projet précédent ? Pas forcément. L’inconnue qui pourrait rebattre les cartes : la date des prochaines élections régionales, peut-être avancée.

En 2016 s’engagera une autre période de deux ans pendant laquelle des études techniques plus poussées seront lancées. Enfin, « fin 2018, la construction du parc proprement dite pourra commencer. On mènera en parallèle deux gros chantiers : l’installation des fondations et la construction des éoliennes. Cela prendre deux à trois ans : l’objectif est que les éoliennes soient en fonction et en exploitation en 2021 ».


Source : Paris-Normandie - Anne-Sophie GROUE - 11/09/2014