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L'ECF Cotard forme aux métiers du transport et de la logistique

Si le transport routier des marchandises connaît des difficultés en région dieppoise, des besoins existent pour les transports de voyageurs et dans les activités de logistique.

Il y a des métiers auxquels on ne pense pas spontanément et qui pourtant sont pourvoyeur d’emplois en région dieppoise. Les métiers du transport et de la logistique, par exemple, offrent de nombreux débouchés à condition bien sûr que les candidats soient bien formés.

Les sociétés de transports routiers de marchandises font grise mine en ce moment dans la région dieppoise. Néanmoins d’autres types de transports sont en quête de main-d’œuvre comme celui des voyageurs. « Il n’y a pas une semaine sans qu’une entreprise de transport en commun ne l’appelle pour savoir si j’ai des candidats à leur proposer, indique Norbert Rigaux, le directeur du site dieppois de l’ECF Cotard implantée sur la zone Louis-Delaporte à Rouxmesnil-Bouteilles. Notre établissement est agréé pour le titre, on forme pour ce type de métier ».

Chauffeur d’autocar : ça recrute !

Lors des récentes portes ouvertes du centre de formation Cotard – elles se sont tenues en même temps que Les Journées de la logistique –, Jean-Marie Autin, le patron de la société des autocars éponymes à Arques-la-Bataille, confirme cette tendance. « Le métier se décompose en deux secteurs d’activités, explique-t-il. Il y a des recrutements à temps partiel pour les ramassages scolaires, les chauffeurs ne travaillent que 36 semaines par an. Cela n’assure pas un revenu plein et le recrutement est difficile ». Et puis il y a les transports de personnes pour les voyages : « Il y a les déplacements occasionnels pour des clubs sportifs par exemple, les dimanches, et des séjours de grand tourisme. Conduire un beau car de voyageurs, ça intéresse les jeunes mais dès lors qu’ils commencent à avoir une vie de famille, ils supportent de moins en moins les découchés ou de rentrer tard chez eux ». A l’ECF Cotard, il est justement prévu de répondre aux attentes de ces entreprises en développant le titre professionnel de conducteurs de voyageurs de grand tourisme.

Mises en situation réelle

En près d’un demi-siècle, l’ECF Cotard a su s’adapter aux évolutions des cœurs de métiers de la logistique et des transports. Fortement implantée dans la formation routière – tous les types d’enseignements de la conduite y sont dispensés –, elle s’est équipée d’un ensemble pédagogique très performant entre les salles pour transmettre les théories et des structures pour des mises en situation pratique. « Nous avons sur notre pôle logistique et transport un plateau technique de 7 000 m2 agréé par la Dréal, commence à énumérer Norbert Rigaux, un quai de déchargement de 140 m2, une aire d’évolution pour les Caces, un entrepôt logistique de 550 m2, un quai avec un pont de liaison, dix chariots suivant les recommandations et catégories et une panoplie de matériels et accessoires adaptés ».

Et face aux difficultés subies par les transporteurs routiers de marchandises qui ont eu des conséquences directes sur l’ECF Cotard, « le marché de la formation continue dans ce domaine a chuté de 60 %  », l’entreprise a choisi de se diversifier et d’innover en offrant des formations plus confidentielles mais qui offrent d’intéressants débouchés professionnels comme celles qui concernent les manœuvres des engins de chantiers, « c’est quelque chose que l’on veut développer car nous avons un vrai savoir-faire dans ces domaines grâce à notre réseau ECF, l’Ecole de conduite française », indique Norbert Rigaux.

Attentif aux grands chantiers

L’an passé, l’ECF Cotard qui compte au total 65 salariés répartis sur cinq sites (Dieppe, Rouen, Le Havre, Fauville-en-Caux et Beauvais) a accueilli 3 880 stagiaires, « 70 % nous sont envoyés par les entreprises dans le cadre des formations obligatoires de remise à niveau et 30 % sont des demandeurs d’emploi qui viennent grâce à l’action du programme régional de formation professionnelle » précise Norbert Rigaux.

A la tête du site dieppois depuis un an, Norbert Rigaux, au côté de Fernand Cotard, le directeur général, est aux aguets sur la concrétisation des futurs grands chantiers comme l’implantation des éoliennes en mer ou encore le grand carénage à la centrale nucléaire de Penly. « Il y aura forcément des besoins, ce sont des axes de développement intéressants, ce sont des échéances à ne pas rater, dit-il. Je marque un vif intérêt à tisser sur notre territoire un réel réseau de partenariat avec les entreprises et les acteurs locaux pour développer et mettre en place des actions de formation adaptées aux besoins ».


Source : Les Informations Dieppoises - Aurélien Bénard - 14/10/2014