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Battom Archives, mémoire des entreprises

Yacht, logistique, moutarde... On peut dire que Séverine Béliard est passée par plusieurs mondes avant de créer son entreprise d’archivage. À 43 ans, cette dirigeante propose aux entreprises de la région de stocker mais aussi d’archiver leurs documents. Comment cette Dieppoise d’origine est-elle passée d’un monde à un autre ? « Je suis descendue dans le sud, à Cannes, avec un BTS communication et action publicitaire. Pendant sept ans, j’ai travaillé dans une société de courtage en yacht puis dans le service achat et logistique d’une autre entreprise. » C’est son mari, Bruno Béliard, rencontré dans le sud, qui l’a fait revenir aux sources normandes. « Je me suis arrêtée de travailler pendant cinq ans pour élever nos deux enfants. »

Séverine a ensuite voulu retravailler. Il était plus simple de créer une entreprise. « Mon mari (ndlr, à la tête d’Euro Channel Logistics) m’a aidé à créer Battom. C’est plus simple lorsqu’on a un chef d’entreprise à ses côtés. C’est lui qui m’a donné l’idée d’exporter de la moutarde en Angleterre. »

Son entreprise, elle l’a montée en 2007. Mais, quelque temps après, son client a été racheté par son fournisseur. Elle a ensuite travaillé à Euro Channel Logistics en tant que responsable logistique. « Mon mari et moi avions sympathisé avec le dirigeant dieppois d’une entreprise qui stockait des documents dans l’entreprise de mon mari. Il a déposé le bilan. Mon mari m’a dit : mais pourquoi ne reprendrais-tu pas l’activité de cette société ? » Et c’est comme ça que c’est parti, en 2009. Autodidacte, « un dirigeant spécialisé dans l’archivage m’a formé, j’ai aussi suivi des formations spécifiques ».

Formule à la carte

Ses clients ? Des entreprises, des cliniques, des cabinets d’expertise comptable, des maisons de retraites. Depuis 2009, elle est passée du simple au double en nombre de clients. « Je veux désormais proposer une formule à la carte : j’affine mes techniques d’archivage. Je trie les documents notamment selon leur durée d’utilité administrative. Je fais attention à l’hygrométrie, à la ventilation, à la sécurisation du lieu de stockage... Au départ, je n’imaginais pas que ce métier recouvrait toute cette technique. »

Séverine Béliard développe : « Je prends en charge les archives du début jusqu’à la fin. Je travaille sur habilitation. Je vais chez le client pour récupérer les archives qu’il souhaite que je prenne. Je travaille avec Euro Channel Logistics pour ce qui est du transport. J’indexe les documents et les mets dans un conteneur qui a un code-barres, conteneurs qui sont eux-mêmes rangés sur des palettes. Je les enregistre dans un tableau de gestion. » Les archives sont stockées dans un bâtiment d’Euro Channel Logistics, « où les accès sont contrôlés. Nous sommes sur un site opérateur économique agréé ».

Depuis l’année dernière, la dirigeante veut passer à l’archivage numérique. Le déclic ? La rencontre d’un chef d’entreprise spécialisé dans ce domaine. « Sur demande du Conseil d’Etat, nous avons tous les deux numérisé, pendant les étés 2012 et 2013, des dossiers de rejet du droit d’asile. Cela représente 76 000 documents. » Au fur et à mesure, « mes clients vont avoir accès à leurs archives numérisées via un espace client sécurisé sur le site web que je vais créer à la rentrée ».

Source : Paris-Normandie - S. GA. - 09/06/2014