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Anfray parie sur Alpine à Dieppe

Tous les lundis, un chef d’entreprise évoque l’actualité de sa société. Aujourd’hui : Anfray et Alpine.


Des clients dans le monde entier, une large gamme de produits et un directeur général à l’indéfectible optimisme. La société Anfray, qui produit des flexibles sur le parc du Talou à Dieppe et des joints au Havre, a tout pour gagner de nouveaux marchés internationaux. Mais aujourd’hui, c’est avec une entreprise locale qu’elle aimerait créer davantage de liens. En juillet, Valéry Jimonet, directeur depuis deux ans, a rencontré la direction des achats de la Société des automobiles Alpine-Caterham avec une trentaine d’autres chefs d’entreprise du secteur. Objectif des sous-traitants : collaborer à la réalisation des nouvelles voitures. « Bilans de la société, compétences, référentiel clients… J’ai envoyé tous les documents qu’ils nous avaient demandés juste après la réunion », détaille-t-il.
Pour convaincre Alpine-Caterham, Anfray - qui emploie vingt-sept personnes - peut compter sur de sérieux atouts.

Une grande capacité d’adaptation

« Nous travaillons avec Alpine depuis toujours, rappelle Valéry Jimonet. Nos produits sont utilisés sur leur chaîne de production mais peuvent également l’être sur la voiture. Ils sont déjà présents sur du matériel roulant de la SNCF. » Autre point fort : une gamme d’une quarantaine de flexibles utilisés dans les secteurs de l’agroalimentaire, des cosmétiques, de la pétrochimie, de l’automobile… Sans oublier une capacité d’adaptation. « Si Alpine-Caterham nous dit qu’elle veut des flexibles avec des boîtiers, c’est possible, assure l’entrepreneur. Nous avons de la place et surtout, les compétences pour le faire. » Des compétences qu’il aimerait bien montrer à la nouvelle société. « J’espère qu’ils viendront visiter Anfray pour voir ce qu’on sait faire. »
Pour Valéry Jimonet, qui siège au conseil d’administration de la grappe d’entreprises Dieppe méca énergies, l’union des PME et TPE du secteur est capitale. « Avec la mondialisation, on a perdu cette notion historique du local, regrette-t-il. Notre survie réside dans notre capacité à s’unir pour se frotter aux grands marchés. »
Mais l’entreprise Anfray, qui ne réalise que 20 % de son chiffre d’affaires à l’étranger (4,80 M€ en 2012) sait aussi s’ouvrir aux marchés extérieurs. Deux entrepreneurs algériens viendront visiter ses installations à la fin du mois.

Source : Paris-Normandie - Charly LE GAL – 09/09/2013